vendredi 10 septembre 2010

Fin du stage, 19 juillet au 30 juillet

Et voici, avec un peu de retard, les événements de cette dernière semaine passée au Sénégal. Une semaine chargée en activités et surtout en émotions !
Le temps filait à toute allure, on aurait aimé le retenir, mais ... Malheureusement impossible. Il a été difficile de réaliser toutes les activités que nous avions prévues en famille ou avec l’école. Il fallait tenter de saisir chaque instant, en sachant qu’ils s’agissaient de nos derniers moments au pays, chose difficile...

Lundi le 19 juillet :

Le début de la journée était libre. Certaines stagiaires s'attardaient sur leur dernière lessive à la méthode sénégalaise, d'autres en profitèrent pour réaliser les derniers achats ou encore pour passer du temps avec leur famille.

Par la suite, la famille de Émilie, était la dernière famille à goûter à notre repas québécois. La poutine à encore une fois fait fureur, tout le monde semblait l'apprécier!

Mardi le 20 juillet :

La matinée fut dédiée à l’élaboration de fiches concernant toutes les activités d’aide aux devoirs que nous avions préparées auparavant. Les exercices seront très utiles pour les prochaines stagiaires ainsi que pour le personnel enseignant des deux écoles.

Monsieur Seck nous a proposé d’utiliser une pièce dans la cour d’école afin de faire une murale commémorative de notre passage ainsi que pour embellir l'espace comme l’avait fait les stagiaires de l’année précédente dans la bibliothèque. Dès lors, nous avons commencé à trouver plusieurs idées de la façon dont nous allions disposer de la pièce.

Ce fut également notre dernier cours de danse avec Amadou. Il s’agissait de notre dernière pratique avant le spectacle final. Certains mouvements nous étaient encore quelque peu maladroits, nous avons donc peaufiné le tout.

Mercredi le 21 juillet :


Il s’agissait de notre dernière journée de camp de jour à l'école Ndiawar Sar. Nous avons donc passé notre matinée à préparer nos activités à cette fin. Nous avions prévu une journée thématique sur l'environnement, notre activité principale était la fabrication de poubelles à l'aide de bouteilles de plastique de 10 litres.
Suite à la création de ces poubelles, les enfants ont été invité à remplir celles-ci en ramassant les déchets qui se trouvaient dans la cour de l'école ainsi que dans les classes.
Tout s'est déroulé comme prévu et c'est le cœur gros, que nous avons dis au revoir pour la dernière fois à tous ces petits yeux pétillants.


Vendredi le 23 juillet :


Nous nous sommes toutes regroupées dans la cours de l'école où nous nous sommes directement mises au travail pour la réalisation de notre murale. Nous avons arrêté notre choix sur une murale abordant le thème de la nature et des animaux. Composé d'un bel arbre, de verdures et d'un singe. Le résultat était plutôt réussit! De quoi mettre un peu de vie dans la cours d'école!

Dans la soirée, ce fût l'animation de notre dernier camp de jour à l'école Alioune Babacarr Sar. Nous avons repris les mêmes activités de poubelles qui avait porté fruit avec les élèves de Ndiawar Sar. C'est encore une fois avec émotions que nous avons réalisé notre dernier rassemblement de groupes. Il était difficile d'imaginer que l'on ne les verrait plus se tenir tous en cercle par la main en chantant à tue tête notre fameuse chanson thème...

Samedi le 24 juillet :

Debout à 6h00 du matin, nous nous sommes dirigées vers la langue de barbarie pour aller rejoindre Monsieur Seck. Il nous avait organisé un tour de pirogue sur le fleuve en direction nord, soit tout près de la Mauritanie.
Une petite aventure bien appréciée de toutes les stagiaires, en effet ça faisait deux mois que nous réclamions l'occasion de mettre les pieds dans une pirogue.

Trois jours à peine avant notre départ, on nous a demandé notre aide pour des consultations médicales gratuites qui se déroulaient à l’école Alioune Babacar Sar en avant-midi. Ces consultations médicales étaient bénévolement offertes par un organisme français. Des médicaments furent remis gratuitement par leur personnel. Notre tâche consistait à superviser le triage et l’aire d’attente, en priorisant les enfants. La majorité des enfants étaient des talibés qui n’avaient pas les moyens de se payer de tels soins. Certaines stagiaires ont également amené certains enfants de leur famille afin qu’ils reçoivent des soins particuliers et des médicaments gratuits. La matinée s’est bien déroulée, hormis le fait que les adultes ont dû attendre que tous les enfants aient consulté, ce qui a engendré quelques frustrations…

L’après-midi fut libre, plusieurs en ont profité pour inviter leur proche à la fête de départ qui allait avoir lieu le lendemain même en après-midi. Quant-à-moi, (M-C), j’en ai profité pour apprendre la préparation du jus de bissap, que je trouve personnellement délicieux! Malheureusement, je n’avais pas mis assez de sucre dans ma préparation… Ma famille m’a taquiné longtemps sur le fait que je ne savais pas bien préparer le bissap! Il était vraiment acide… Misère! Au moins désormais je sais combien de sucre il faut y mettre, soit pratiquement la même quantité en sucre qu’en liquide!

Dimanche le 25 juillet:


C’est un jour de fête! Familles, élèves, voisins, amis, personnel de l’équipe pédagogique et même quelques marchands furent invités à notre fête de départ.
C'était alors le moment pour Geneviève de nous livrer son discours ainsi que de remettre aux stagiaires un certificat. Un geste bien symbolique qui mettait un terme à cette merveilleuse aventure. Par la suite, nous avons décidé de remercier tous les membres de la communauté de St-Louis pour tout ce qu'ils nous ont permis de découvrir. Nous avons alors utilisé des objets symboliques pour représenter ceux-ci.
Par exemple : le thé pour l'aspect de la famille et du partage, le tissus pour tout ce qui est artisanal,... Finalement, le moment pour lequel nos danseuses ont travaillé fort durant ces 2 mois était arrivé. Le spectacle de danse, la présentation du coucou à nos familles et amis.
Dire que tout s'est parfaitement déroulé serait faux , en effet, les repères sur lesquelles toutes les répétitions avaient réalisés se sont soudainement envolés. Les stagiaires ont tout de même réussit à suivre tant bien que mal les pas de danses de notre prof. Toutefois, par la suite, la danse a été reprise et parfaitement réussit sans embûche cette fois-ci. De quoi être fière!

La fête s'est terminée sur la remise d'un petit cadeau de remerciement de la part de l'équipe des professeurs de Alioune.



Lundi le 26 juillet:

La veille du grand départ… Chaque stagiaire profite de leur dernière journée en famille. Plusieurs stagiaires achèvent leur dernières tresses sénégalaise. Une fierté pour nos mères d'accueil. Après tout , souffrir 4-5-6h pour voir leur visage s'illuminer par la suite en disant '' rafetnaaa , oh, c'est joli hein ! '' Ça en vaut la peine !

Mardi le 27 juillet:


Dernier réveil au son de la mosquée pour certaines. Le jour du grand départ.
C'est non sans difficulté que chacune d'entre-nous avons jeté un dernier regard sur ce qui fut notre maison durant ces deux mois. C'est avec la gorge nouée et les yeux rougis que nous avions foulé pour la dernière ces rues que nous l'on empruntaient plusieurs fois par jours. Plusieurs membres de chaque familles ont accompagnés les stagiaires au lieu de rendez-vous. Nous avons eu l'honneur de planter deux arbres fruitiers dans le jardin de l'école.
L'atmosphère était lourde, et malgré les tentatives de chacun pour camoufler sa peine, c'est dans une marée de sanglots, de remerciements et de promesses que nous sommes montées à contre cœur dans ces autos qui nous ont amenées loin de cette île, qui était d'une manière ou d'une autre , devenue la notre.

Le trajet jusque Dakar s'est fait dans le calme. Mélange de peine, de plaisir à se remémorer quelques souvenirs et excitation de rentrer au Québec.

En chemin, nous nous sommes arrêté au Lac rose =. Je ne sais pas très bien expliquer pourquoi la couleur de l’eau est rose, donc je vais vous citer la description de wikipédia (!) :

« Le lac Rose est un grand lagon de 3 km², peu profond, entouré de dunes et situé à quelques centaines de mètres de l’océan Atlantique, à 35 km au nord-est de Dakar. Sa couleur est due à une cyanobactérie, organisme microscopique qui fabrique, surtout par temps de vent sec, un pigment rouge pour résister à la concentration de sel. »

Les hommes doivent ramasser le sel à la pelle en s’immergeant carrément dans l’eau et en remplir leur barque, tandis que les femmes doivent décharger les barques et faire des montagnes de sel qui vont sécher au soleil et par la suite blanchir. L’eau est extrêmement salée, soit environ 380 grammes de sel par litre d’eau! Afin de se protéger contre la corrosivité de l’eau salée, tous doivent s’enduire de beurre de karité.

Tard dans la soirée, nous sommes arrivées à l'appartement à Dakar.
Épuisée de cette journée, nous sommes tombées de fatigues rapidement.


Mercredi le 28 juillet:


Cette journée était réservée à quelques ateliers pour nous préparer à notre retour au Québec. Une étape important dans ce processus qui est cependant souvent oubliée.
C'était alors le moment de partager nos craintes et nos attentes face à notre retour au Québec.

Par la suite, nous avons été souper dans un restaurant pour souligner l'anniversaire de Céline. Elle a eu un droit à un joli ( et bon ) gâteau ou figurait son prénom sénégalais servit par un serveur bien sympathique!


Jeudi le 29 juillet :


Nous avons eu la chance de visiter l'île de Gorée. Une île située proche de la ville de Dakar également connue sous le nom de '' l'île des esclaves '' .
Un lieu surprenant par sa splendeur qui cache pourtant une histoire d'horreur.
Pour plus de détails : http://fr.wikipedia.org/wiki/%C3%8Ele_de_Gor%C3%A9e
C'est sous le soleil que nous avons parcouru l'île avec notre guide respectif. Par la suite nous avons pris le temps de manger notre dernier repas sénégalais sur l'île. Quelques filles se sont baignées alors que d'autres finalisaient leurs achats de souvenirs.

Une fois de retour à l'appartement, c'est sur les valises que toute l'attention était donnée. Tout un casse tête de faire rentrer tous ces souvenirs, Par la suite,alors que Céline et Sarah se reposaient à l'appartement, les autres stagiaires sont allées souper au restaurant.
C'est vers minuit que celles-ci sont rentrées pour se relever deux heures après, direction aéroport de Dakar.



Vendredi le 30 juillet:


Alors que l'aventure continuait pour Geneviève, Christine et Mireille qui se dirigaient par la suite au Mali , ainsi que pour Josianne et Sarah qui elles continuaient leur périple en Europe , Laurence , M-C, Emilie et Céline ont atterri dans la soirée du Vendredi à l'aéroport de Montréal.


Et bien que nous soyons toutes maintenant de retour à cette réalité, l'aventure ne s'est pas terminé si rapidement. Il y a toujours, quelqu'un quelque part ou quelque chose qui ravive un souvenir soudain. Et on y pense encore, on y rêve parfois. On en parle, avec entrain ou avec nostalgie, et on se dit ... Et si seulement vous aviez vu ce qu'on a vu, vécu ce qu'on a vécu ...


[ C'est comme ça que s'achève ce blog. Et j'aimerais prendre le temps de remercier chaque personne qui nous a permis de réaliser ce stage: la fondation, son fondateur et tous ses employés. Notre responsable, Émilie, toutes les personnes qui ont participées à notre formation pré-départ. Notre accompagnatrice sur qui on a toujours pu compter, les partenaires sur le terrain ainsi que leurs équipes pédagogiques. Nos familles d'accueil qui nous ont ouvert grand leurs bras et leur coeur. Tous ces petits saint-louisiens et ces grands aussi! Toutes les personnes et les compagnies pour leur générosité et enfin vous : chers amis, familles pour votre soutien tout au long de ce long cheminement qui a commencé en septembre 2009.
Merci ]!