mercredi 9 juin 2010

Deuxième semaine












Bonjour chers lecteurs,

Voici un résumé de notre deuxième semaine au Sénégal.

Lundi: intégration des familles d’accueil

C’était lundi a 11h le grand jour. Un membre par famille est venu chercher sa stagiaire a l’école Alioune Babacar Sar. Cette journée aura été pour chacune, un défi d’adaptation bien réussi. Ainsi, toute la semaine, nous avons fait connaissance avec les nombreux membres de nos familles respectives.


Mardi: arrivée de M-C

Nous avons accueillie notre stagiaire manquante mardi. Après une nuit mouvementée par la présence de coquerelles dans son lit a Dakar, on peut dire que M-C a vite été mise dans le bain de la vie sénégalaise! Le groupe est enfin complet et l’ambiance qui règne est très agréable et énergique.


Mercredi: fête d’accueil

Mercredi, nous étions invitées a la fête soulignant notre arrivée dans la communauté. Celle-ci était organisée par les deux écoles dans lesquelles nous travaillerons tout au long du stage. Pour l’occasion, plusieurs familles avaient habillé (et même maquillé) leur canadienne avec des tenues traditionnelles sénégalaises. Ce fut vraiment un moment mémorable. Les nombreux enfants et adultes présents lors de cette soirée étaient très contents de nous voir vêtues de la sorte. Disons que nous ne passions pas inaperçu.

Lors de cette soirée, nous avons assisté a des discours des écoles partenaires très touchants. De plus, les jeunes de la troupe de théâtre de l’Institut français de St-Louis ont animé la foule avec trois sketchs. Ces petits acteurs étaient très talentueux!




Jeudi: planification

Jeudi était une journée de planification de l’horaire des trois prochaines semaines. Nous avons organisé notre temps de la façon suivante : du lundi au jeudi, nous ferons la planification de nos séances d’aide aux devoirs et nous animerons les activités avec nos groupes respectifs de 16h a 18h. Le vendredi matin, nous réserverons du temps pour la réunion hebdomadaire de groupe et nous irons de 16h30 a 18h a notre cours de danse africaine. Le samedi matin, nous aurons une séance d’aide aux devoirs et en soirée, nous irons dans une famille préparer un repas québécois pour faire découvrir un peu de notre culture a nos proches. Enfin, nous aurons le mardi, notre cours de Wolof hebdomadaire.


Vendredi: rencontre hebdomadaire et cours de danse

Vendredi matin, nous nous sommes regroupées dans la maison de Geneviève pour notre réunion hebdomadaire. Nous avons convenu d’une façon de procéder; nous commencerons chaque rencontre avec un tour de table a savoir le défi et le succès de la semaine de chaque personne. Ça nous permettra d’échanger sur nos péripéties de la semaine. Cette réunion est une mise au point sur les différents aspects du stage.

En fin de journée, nous sommes allées danser afin de faire descendre tout le thieboudienne que nous avons mangé pendants la semaine et Dieu sait que nous en mangeons souvent!!! C’est pas pour rien que c’est le plat typique de Saint-Louis. Pour ceux qui ne savent pas en quoi consiste ce plat, c’est du poisson servi avec un riz gras et des légumes cuits (carotte, manioc, aubergines, etc.) le tout avec beaucoup de piments... Alors voila, comme nous disions la semaine passée, nous apprenons le Coucou. Déjà après deux séances, nous voyons une grande amélioration. Nous commençons a bien sentir les mouvements. En plus de la danse, nous pratiquons une petite mise en scène que nous allons faire pour notre public a la fête de fin de stage. Nous avons du pain sur la planche! Bref, cette séance d’exercice nous tient en forme, malgré qu’elle soit exigeante en raison de la chaleur.


Samedi: aide aux devoirs et souper québécois

Samedi matin, l’équipe de l’école Ndjawar Sar a fait une deuxième séance d’aide aux devoirs qui s’est bien déroulée. Pendant ce temps, les filles d’Alioune Babacar Sar ont exploré les logiciels informatiques que l’école nous avait demandé d’apporter. Ainsi, elles pourront être en mesure d’expliquer le fonctionnement de ceux-ci aux professeurs et au Directeur, Monsieur Seck.

Comme nous l’avons prévu, nous ferons un repas québécois dans chaque famille d’accueil le samedi soir d’ici la fin du stage. Nous avons donc commencé chez la famille de Sarah. Pour cette première, nous avons préparé une entrée de salade au grand bonheur des stagiaires qui sont, disons-le, en manque de légumes! Comme plat principal, nous avions préparé une soupe aux pois. Elle était, au dire du groupe, délicieuse. Nous avions ajouté des mergez dedans histoire de présenter un repas avec de la viande, ce qui est important dans la culture sénégalaise. Du côté de nos amis St-Louisiens, ils ne semblent pas s’être régalés avec notre plat… En effet, ils n’ont pas beaucoup mangé… Une chose est sûre, les filles étaient bien contentes de retrouver le Québec dans leur assiette!


Dimanche: plage et tour de ville

Dimanche matin, Mireille, Céline, Émilie, M-C, Josianne et Laurence sont allées a la plage accompagnées de cinq petits frères et soeurs. Elles ont adoré l’endroit. L’océan était spectaculaire. Par contre, a l’heure ou elles y sont allées, le soleil était très fort et plusieurs sont revenues un peu rouge…
En fin de journée, a 16h, nous commencions un tour de ville dans la boîte de Pick-up de Bamba, le chauffeur de la Fondation Paul Gérin-Lajoie. Il nous a fait découvrir le quartier de Sor et la Langue de Barbarie de Guet Ndar a Santhiaba. En route, nous nous sommes arrêtés au village des artisans sénégalais, au cimetière catholique et a la plage pour prendre le thé a la tombée du jour. Voila donc ce qui a conclu notre deuxième semaine en sol sénégalais.


Texte écrit par Mireille Thériault

p.s. Désolé pour les accents manquants.

lundi 7 juin 2010

Semaine d'orientation


















Arrivée des stagiaires

C’est le 25 mai dernier que sont atteries en sol sénégalais pour la toute premiere fois Laurence, Christine, Sarah, Celine, Emilie, Josianne et Mireille. Après un vol de 7 heures, une escale au Maroc d'une journée et un second vol de 3 heures, elles étaient enfin à l'aéroport Léopold Sédar Senghor de Dakar où les attendait Geneviève, l'accompagnatrice du groupe, avec Bamba, le chauffeur de la fondation PGL. Après un premier contact avec les porteurs fort insistants, nous nous sommes dirigé vers les appartements pour une petite nuit de repos.

Dakar

Nous avons débuté la journée par un tour de ville de Dakar. Nous avons ainsi pu constater les différences entre les quartiers populaires, aisés et le centre ville. Les vendeurs embullants nous proposent déjà miles et un gadget (mouchoirs, matelas, cartes d'appel, biscuits, etc.). Nous passons à travers la ville dynamique avec beaucoup du curiosité et d'émerveillement. Nous montons d'abord au Fare des Mamelles où un panorama incroyable de Dakar nous attend. Nous nous arrêtons au Monument de la rennaissance, construit cette année par le président Abdoulaye Wade à l'occasion du 50 ième aniversaire de l'indépendance du pays pour symboliser "une Afrique sortant des entrailles de la terre, quittant l'obscurantisme pour allé vers la lumière". Les Sénégalais critiquent énormément cette construction de 52 mètres de bronze car elle a coûter des miliards pendant qu une bonne partie de la population vie dans des conditions de grande pauvreté et que le pays est en pleine crise économique. En plus, la construction a été confié aux Nord-Coréens donc aucun emploi ne fut créé au sein de la population sénégalaise.

Après avoir roulé à travers de nombreux quartiers, nous avons débuté nos visites diplomatiques. Nous avons rencontré en premier lieu Mme Marie-Goretti Nyirarukundo, attaché à la coopération internationale de l'ambassade de Belgique comme nous avons une stagiaire belge dans le groupe. Nous avons ensuite filé à l'ambassade du Canada où nous attendait M. Ivan Robert, conseillé à la coopération . Il nous a entrenu sur les divers projets de coopération du Canada au Sénégal. L'échange fut extrêmement intéressant. Cela nous a permis d'avoir une idée plus globale du cadre dans lequel s'incrivent nos actions.

Nous nous sommes ensuite lancé vers un long trajet vers St-Louis. Sortir de Dakar est très long à cause du trafic très dense. Nous avons fait une halte à Thies pour souper. Nous sommes arrivée à minuit à St-Louis, fatiguées mais contentes d'être enfin arrivée à destination.

St-Louis

Après un repos bien mérité, nous nous sommes rendu au cyber pour rassurer nos familles. Le cyber appartient à nos hotes, Vitou et Makha. Nous logions chez eux pour une semaine avant d'intégrer les familles d'accueil question de s'adapter petit à petit à notre nouvelle ville en groupe. Nous avons explorer l'île en après-midi (supermarché, commissariat de police, Quai des arts, etc.).

Visite des écoles partenaires

Nous avons eu la chance de débuter la journée à l'école Alioune Babacar Sarr avec le directeur M. Seck. Nous avons fait le tour des classes avec lui puis, nous avons rencontré l'équipe pédagogique pour une petite reunion. Nous nous sommes présenté et avons échangé sur nos attentes et les leurs. Comme c'est le second groupe de stagiaire QSF que l'école recoit, les enfants étaient très contents de nous accueillir. La visite à l'école NDiawar Sar s'est déroulé de la même façon avec le directeur M. Koné et son équipe pédagogique. Même si l'école est à sa première expérience avec QSF, nous avons reçu un très bel accueil à cette école aussi.

Wolof

Malgré la base de wolof, la langue la plus parle au Sénégal, que nous avons appris au Québec, nous avons décidé de nous perfectionner afin de mieux communiquer avec les St-Louisiens. En effet, nous avons fait appel à Coumba Wade, une employé de la Fondation qui travail dans l'équipe d'alphabétisation. Nous avons débuté avec les salutations de base.

La liane, centre d’hébergement pour les jeunes de la rue

Samedi le 29 mai, nous avons visite le centre d’hébergement La Liane. Là nous attendait Souleymane Diop, éducateur auprès des jeunes de la rue et des talibés. Cette visite fut un coup de cœur pour plusieurs. Nous avons appris sur cette réalité si différente des talibés (étudiants des écoles coraniques). Selon l'UNICEF, St-Louis compte environ 4000 écoles coraniques. Ne vous détrompez pas, ce ne sont pas la majorite des maîtres coraniques qui maltraitent les enfants. Toutefois, cela existe et c'est pour cette raison que certains enfants se sauvent et préfèrent vivre dans la rue plutôt que de subir de mauvais traitements. Bien que nous ne travaillons pas avec les jeunes de la rue, nous trouvions important de les connaitre puisqu'ils sont partout, devant nos maisons, à chaque coin de rue, au marché, etc. La liane est un organisme financé par les francais qui héberge une quinzaine de jeunes garcons venant de la rue et/ou confié par le tribunal. Nous avons beaucoup échangé avec l'éducateur qui est la depuis la création de l'organisme en 2006. Puis nous avons passé l'avant-midi avec les jeunes à chanter au rythme des djembes et à jouer avec eux. Ce fut un très beau moment.

Spectacle du Lycée St-Joseph de Clunny

Nous avons été invite à assister a un spectacle de variété des classes de l'école … La danse était à l'honneur mais aussi le théâtre. Il est impressionant de voir les textes engagés que reçitent les jeunes. Le Sénégal vient de voter une loi sur la parité pour l'ensemble de ses ministères. Le but est d'attribuer la moitier des sièges aux femmes et l'autre moitié aux hommes. Nous sentons que la tradition, la division du travail selon le sexe est toujours très encré dans les familles. C'est fantastique de vivre se débat, se désir de changement confronté à la réticence de plusieurs.

Atelier santé

Nous avons eu un atelier sur la santé par une infirmière de la clinique NDiaye, Madeleine Seck. Nous avons discuté des conseils que nous avons eu au Québec en comparaison avec les réels maux et virus présents à St-Louis.

Danse africaine

Après avoir mangé des tonnes de riz, de pain, de poisson et de viande, un peu d'exercice n'allait certainement pas faire de tord. Nous avons expérimente la danse africaine avec Amadou Camara dit Papis. Nous avons commencé avec le Coucou, qui est dansé par les Soussous avant un mariage.

La semaine d'orientation fut fort diversifié de par ses nombreuses activités et visites mais aussi par les premiers contacts avec la culture sénégalaise. Les heures de repas et de travail sont différentes de celles du Québec. Le paysage, le soleil, la langue, les odeurs, les goûts sont différents. Pourtant, je crois que ces hommes, ces femmes nous apprendrons énormément et que nous pourrons aussi, à notre façon, leur montrer des aspects de notre belle culture. Je suis persuadé que cette échange sera riche et que chacun et chacune en sortira grandi.